J’écris ce blogue avec les doigts ratatinés.
C’est que je sors de la piscine. Celle de la Cité des Arts et des Sports de Valleyfield. Je me suis inscrit hier en après-midi. Et ce matin, 6 h 30, je fendais les flots. Le cœur sur la flotte.
Je recommence à bouger. À nager. Tranquillement. Pas vite. C’est le cas de le dire.
Mon aînée, la Torpille, elle nage depuis qu’elle a 5 ou 6 ans. Elle en a 13 aujourd’hui. La Torpille, son surnom, c’est pas pour rien. Elle survole la vague. Un dauphin. Je lui demande gentiment de me préparer un entraînement. Adéquat. Adapté à son père de 46 ans. Qui recommence à bouger. En (légère?) surcharge pondérale.
Elle me crée un set (c’est comme ça qu’on dit entraînement dans le monde de la natation). Du crawl, du dos, du streamline, pour 2600 mètres. QUOI? J’ai 75 minutes, pas trois jours. J’ai fait 700 mètres. C’est 28 longueurs. En 45 minutes. Pas pire pour un gars de 46 ans, en (grande!!) surcharge pondérale.
Un nouveau départ pour la natation
Mais je me dis qu’on va y arriver. Peut-être pas à 2600 mètres en 75 minutes. Mais au moins d’endurer les 75 minutes et atteindre le kilomètre d’ici quelques semaines. Puis, d’envisager de nager sans avoir l’impression de sombrer à chaque coup de bras. Une chance que c’est dans l’eau que ça se passe. J’avais l’impression que mes cuisses brûlaient. Ça va passer.
Ma Torpille, appuyée par l’Épouse, à la veille de mes premières brassées, me disait qu’elle réussissait à parcourir 5 kilomètres dans les couloirs aquatiques, en moins de deux heures. QUOI? « Pas en début de saison, mais dans les camps spécialisés, on le fait papa. »
C’est pour ça que je suis si fier d’elle.
Quant à mon Oursonne, ma plus jeune, c’est elle qui m’a demandé de me remettre en forme. Elle m’a entrepris. Ce week-end, elle a sorti le pèse-personne, on a joggé dans la rue. Elle veut un papa qui va vivre longtemps.
C’est pour ça que je le fais.